ADVENTICES
La racine du mot, est latine : « adventicius » que l’on peut traduire par qui vient de l’étranger.
Introduction
Ce mot peut désigner toute plante qui ne se trouve pas là où on pourrait l’attendre. Ce peut-être un légume qui repousse là où l’année suivante on en a cultivé un autre.
Ce sont le plus souvent des mauvaises herbes qui poussent un peu partout en entrant en compétition avec nos plantations qu’elles soient florales ou potagères, pour la lumière et les éléments nutritifs du sol.
La compétition est d’autant plus sévère, que ces plantes sont particulièrement tenaces, car elles possèdent des systèmes de reproduction particulièrement développés. Ces plantes sont comme programmées pour survivre.
Les mauvaises herbes servent aussi de plantes relais pour la propagation de certaines maladies (rouilles) ou insectes parasites (pucerons) ; elles sont aussi des réservoirs de virus et de mycoplasmes qui infesteront les plantes cultivées.
Mais la notion de « mauvaise herbe » doit être relative, car une plante peut-être gênante à un moment ou un endroit donné et bénéfique ailleurs ou plus tard.
Je citerais pour l’exemple:
- Le pissenlit qui détruit les gazons, mais se mange en salade.
- Le chiendent qui envahit le potager, mais est très utile pour maintenir la terre des talus, grâce à ses nombreux rhizomes.
- La cardamine qui projette ses petites graines à plus de 80 cm et peut faire trois génération par ans, mais qui se mange en salade.
Les mauvaises herbes peuvent être toxiques, mais aussi avoir des vertus médicinales. Et ce sont souvent de magnifiques fleurs sauvages agréables à regarder, photographier et étudier.
Sur ce site toutes les « adventices » sont rangées dans la catégorie « Sauvages » dans la mesure où bien sûr, j’ai pu les photographier et les identifier.
Dissémination
Les mauvaises herbes ont les mêmes propriétés végétatives que les autres. Elles sont annuelles, bisannuelle, vivaces. Certaines espèces peuvent même avoir plusieurs générations par ans.
De nombreuses espèces se reproduisent par graines, les graines pouvant survivre à de grands changements climatiques et être transportées sur de grandes distances. La production de graine est souvent colossale : Le laiteron par exemple produira 20 à 25000 graines par ans. Un seul pied de mouron peut donner jusqu’à 15 millions de plants par an.
Le vent est un des principaux facteurs de dissémination : Le pissenlit y est bien adapté avec ses graines muni de parachutes. Certaines graines peuvent parcourir des dizaines de km.
Certaines graines sont propagées aussi par le tube digestif des oiseaux, comme celle de la moutarde par exemple. Certaines graines s’accroche aussi au plumes ou pelages des animaux qui passe à proximité, soient qu’elle soient munies de crochets, soient qu’elles soient enrobées de substances collantes.
Certaines graines sont contenues dans des gousses qui explosent à maturité , envoyant les graines au loin.
L’eau enfin est un vecteur pour les graines entrainées par la pluie.
Les graines ne germent pas toutes ensembles. Le sol en contient de très grandes quantités endormi, qui vont se réveiller lorsque les conditions vont être favorables à la germination. C’est le cas du coquelicot qui peut rester un siècle dans la terre.
D’autre ont besoin de lumière et vont germer lorsqu’elles remontent en surface. D’autres encore ont besoin de temps pour être ramollies. D’autres peuvent germer toute l’année. On ne va pas ici citer tous les cas possibles, ce qui n’est peut-être pas possible, mais juste donner un aperçu de l’incroyable diversité des modes de dissémination de ces plants pour leur survie.
La multiplication végétative aussi est là. Outre les semences, les plantes sauvages utilises toutes les techniques de reproduction végétatives déjà évoquée. A savoir :
- Le marcottage, dans le cas de longues tiges rampantes à même le sol et qui finissent par s’enraciner au contact de la terre.
- Les rhizomes, longues tiges souterraines, dont chiendent et liseron sont deux exemples particulièrement tenaces avec des racines qui peuvent descendre très profondément.
- Les racines pivotantes dont un seul morceau peut suffire à générer un autre pied.
- Les stolons, tiges rampantes en surface et qui vont prendre racine un peut plus loin en générant une nouvelle plante. La renoncule rampante peut ainsi recouvrir 3 à 4 m2 en une seule saison